Chemin de sainteté

Chemin de sainteté

Francisco et Jacinta Marto

François Marto, frère de Jacinthe et cousin de Lucie, est né le 11 juin 1908. Il était d’un naturel pacifique et condescendant. Lucie raconte que, s’il avait grandi, son principal défaut aurait été le « ne t’en fais pas ».
Le 13 mai 1917, François ne vit pas tout de suite la Sainte Vierge Marie qui se manifestait aux deux voyantes. Il dut se mettre à réciter son chapelet pour voir à son tour. Mais tout en voyant, il n’entendait pas les paroles qui sortaient des lèvres de Notre Dame ; Lucie et Jacinthe devaient les lui répéter après chaque apparition. Ainsi elles lui dirent que la Sainte Vierge avait promis qu’il irait au Ciel pourvu qu’il récite son chapelet. Lui, heureux, manifestant la joie qu’il ressentait de cette promesse, croisant les mains sur sa poitrine, il dit :
- O ma bonne Dame ! Des chapelets, j’en réciterai autant que vous voudrez !
Et, depuis lors, il prit l'habitude de s'éloigner de ses compagnes pour prier son chapelet. Un jour, il dit à Lucie :
- J’ai beaucoup aimé voir l’ange, mais j’ai aimé encore davantage Notre Dame. Ce
que j’ai le plus aimé, ce fut de voir Notre Seigneur dans cette lumière que Notre Dame nous a mise dans la poitrine. J’aime tellement Dieu ! Mais lui, il est si triste à cause de tant de péchés ! Nous, nous ne devons jamais en faire aucun.
« Notre Dame a dit que nous aurions beaucoup à souffrir ! Peu importe, je souffrirai tout ce qu’elle voudra ! Ce que je veux, c’est aller au Ciel. »
- François, qu’est-ce que tu aimes le mieux : consoler Notre Seigneur ou convertir les pécheurs afin qu’il n’y ait plus d’âmes à aller en enfer ?
- J’aime mieux consoler Notre Seigneur. Tu n’as pas remarqué combien Notre Dame, le mois dernier, est devenue triste lorsqu’elle nous a dit qu’il ne fallait plus offenser Dieu, Notre Seigneur, car il est déjà trop offensé ? Je voudrais consoler Notre Seigneur et, ensuite, convertir les pécheurs afin qu’ils ne l’offensent plus.
Un jour, en arrivant près de sa maison, Lucie prit congé d’un groupe d’enfants de l’école qui venaient avec elle, puis elle entra pour lui rendre visite ainsi qu’à sa soeur.
Comme il avait entendu du bruit, il me demanda :
- Tu venais avec tous ceux-là ? - Oui. - Ne va pas avec eux ! Tu pourrais apprendre à faire des péchés. Lorsque tu sors de l’école, va passer un moment à l’église auprès de Jésus caché et, ensuite, reviens toute seule.
Il fut atteint d’une grave pneumonie. Le soir de sa mort, Lucie prit congé de lui :
- François, adieu ! Si tu t’en vas au Ciel cette nuit, ne m’oublie pas là-haut, tu m’entends ?
- Non, je ne t’oublierai pas, sois tranquille.
- Alors, adieu, François ! Au Ciel ! Adieu, au Ciel !
Il s’y envola le 4 avril 1919.


Jacinthe Marto naquit le 10 mars 1910. Tout en montrant une grande susceptibilité, elle manifestait un caractère doux et tendre, qui la rendait aimable et attirante.
Parfois elle demandait à Lucie de lui faire le récit de la Passion. Elle se mettait à pleurer et disait :
- Pauvre Notre Seigneur ! Je ne dois jamais faire aucun péché. Je ne veux pas que Notre Seigneur souffre davantage.
Après les apparitions, elle eut à coeur de chercher toutes les occasions de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs. En gardant les brebis, elle donnait volontiers les provisions de la journée aux pauvres, et restait
ainsi sans manger. Ou bien elle savourait les glands des chênes ou les olives. Lucie lui dit un jour :
- Jacinthe, ne mange pas cela, c’est trop amer.
- C’est parce que c’est amer que je le mange pour convertir les pécheurs.
Depuis que Notre dame eut appris aux voyants à offrir leurs sacrifices à Jésus, chaque fois qu’ils décidaient d’en faire un, ou qu’ils devaient souffrir une épreuve, Jacinthe demandait :
- As-tu déjà dit à Jésus que c’était pour son amour ?
Si la réponse était négative :
- Alors, je le lui dirai, moi.
Joignant les mains, elle levait les yeux au ciel et disait :
- O Jésus, c’est pour votre amour et pour la conversion des pécheurs.
Par la suite, deux prêtres vinrent leur recommander de prier pour le Saint Père, en expliquant combien il avait besoin de prières.
Depuis, en faisant ses sacrifices, Jacinthe disait :
- O mon Jésus, c’est pour votre amour, pour la conversion des pécheurs, pour le Saint Père et en réparation des péchés commis contre le Coeur Immaculé de Marie.
Une mauvaise pneumonie la cloua au lit et lui donna de nouvelles occasions de sacrifices.
- J’ai tellement mal à la tête et j’ai tellement soif ! Mais je ne veux pas boire afin de souffrir pour les pécheurs.
Lorsqu’arriva le moment du départ de son frère François pour le Ciel, elle lui fit ses recommandations :
- Salue en mon nom Notre Seigneur et Notre Dame, et dis-leur que je souffrirai tout ce qu’ils voudront pour la conversion des pécheurs et la réparation au Coeur immaculé de Marie.
Peu avant de partir pour l’hôpital, elle dit à Lucie :
- Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Coeur immaculé de Marie ; que c’est à elle qu’il faut les demander ; que le Coeur de Jésus veut qu’on vénère avec lui le Coeur immaculé de Marie ; que l’on demande la paix au Coeur immaculé de Marie, car c’est à elle que Dieu l’a confiée.
Notre Dame vint la chercher le 20 février 1920.


Père Claret



Trouvé ici.


28/05/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres