Chemin de sainteté

Chemin de sainteté

Carême

Cette année, j'ai décidé de faire le Carême. Mais pas n'importe comment ! Je veux vraiment jeûner, pas me contenter de petites privations, comme d'habitude.

Attention ! Je ne critique pas le fait de faire de petites privations. C'est déjà bien, même très bien. Ce que je veux dire par là c'est que ce genre de privation n'est presque rien pour moi et j'ai tendance à me laisser aller en pensant que cela suffit amplement.

 

Je ne veux donc plus céder à la tentation. De plus, comme je ne travaille pas, cela n'aura pas de conséquences néfastes de ce point de vue-là. Grâce à ce Carême, je vais me rendre compte de ma résistance. Je saurai déjà si une vocation cartusienne est possible ou non. Car si je ne peux pas tenir dans un jeûne assez lâche de 40 jours, comment pourrais-je tenir en Chartreuse.

 

Dit comme ça, tout à l'air simple :  j'ai pris ma décision, et pouf ! je n'ai plus eu qu'à appliquer le jeûne. Mais en réalité, cela a été plus difficile qu'il n'y paraît. Ce n'est pas pour rien que je vous en parle.

Je n'ai pas la prétention d'être un modèle. Mais peut-être que mon expérience sur ce point peut servir à quelques uns.

Je disais donc que j'ai décidé de faire le Carême de façon assez stricte (en tout cas, plus strict que les autres années). Le problème est que j'habite chez mes parents et que toute ma famille est athée.

Il a donc fallut tout d'abord que je me décide à leur annoncer. Je suis d'un naturel très timide et puis je n'aime pas me faire gronder. C'est donc très difficile pour moi.

Après un certain temps de réflexion, je me suis lancée. Et là, je me suis pris une réponse qui m'a vraiment blessée : "De toute façon en ce moment pour toi, il n'y a que l'église qui compte et rien d'autre ! Tu ferai mieux de chercher du travail !"

 

Je n'ai pas du tout aimé, d'une part parce que je fais de grands efforts pour aider le plus possible ma famille et devenir plus douce (j'ai un caractère affreux), d'autre part parce que je cherche du travail mais n'en trouve pas malgré mes efforts.

Sur le coup, j'ai pleuré, dit que je cherchais mais ne trouvait pas, puis me suis tu. Je n'avais pas à répondre. Il est vrai que mes efforts en ce qui concerne le travail sont très minces car je ne veux pas travailler, cela ne signifie pourtant pas qu'ils sont inexistants. Je sais que je veux entrer au monastère, et m'enfermer dans un CDI serait un gros problème.

 

Alors, d'un certain côté, les repproches de ma maman sont justifiés.

 

J'étais vraiment triste de sa réaction et j'avais peur de ne pas pouvoir faire Carême. Mais finalement, un moment après, elle m'a demandé en quoi consiste exactement ce jeûne et a été d'accord.

Je remercie le Seigneur pour avoir ouvert le coeur de ma maman afin qu'elle m'autorise à jeûner, et également pour m'avoir permis de remporter une petite victoire sur moi-même en ne répondant presque pas et en comprenant que je n'aurai pas dû répondre du tout.

 

C'est une grande grâce que cela. Je voulais vous en parler pour illustrer cette sainteté à laquelle je souhaite arriver et à laquelle je vous invite. Elle est faite de petites victoires comme celle-ci. Ce n'est pas grand chose, ce n'est peut-être même rien du tout. Je pourrai faire tellement plus. Mais c'est par de petits actes quotidiens tels que celui-ci, qu'on devient meilleur et qu'on se rapproche de Dieu.

Le chemin est encore bien long, on s'essouffle bien vite et tombe bien souvent, mais il est important de le suivre où qu'il nous emmène.

 

Bon et saint Carême à tous !



18/02/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres