Chemin de sainteté

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Le sens du Carême

Pâques est la fête religieuse la plus importante pour les catholiques. C’est la Résurrection de Jésus, la victoire du Bien sur le Mal, la rémission des nos péchés, la plus grande preuve d’Amour que Dieu puisse nous donner. Cette fête mérite d’être préparée au mieux pendant le temps du Carême ! Ce temps liturgique central dans l'Année liturgique reste cependant mal compris pour beaucoup. L’aspect « sacrificiel » domine et la profondeur de la démarche en vient à perdre son sens. A travers ces quelques questions fréquemment posées, nous pouvons comprendre le sens de cette démarche pour mieux la vivre et entrer pleinement dans la Joie Pascale.

 

 

Qu’est-ce que le Carême ?

 

Le Carême est une période de 40 jours que l'Église a instituée en référence aux quarante jours de jeûne, effectués par Jésus-Christ dans le désert. C'est une période de pénitence et de conversion pour préparer la fête de Pâquesfête de la Résurrection du Christ. Le Carême commence donc le mercredi des Cendres pour se finir le Jeudi Saint, jour de commémoration de la Cène, dernier repas que Jésus partagea avec ses Apôtres et durant lequel il institua l'Eucharistie.

 

C’est aussi la dernière ligne droite pour les catéchumènes se préparant au Baptême, qu’il recevront dans la nuit de Pâques. A partir du Jeudi Saint, commence le Triduum pascal qui est l'aboutissement du Carême et ouvre le Temps Pascal. Durant ces trois jours (Vendredi Saint, Samedi Saint et Dimanche de la Résurrection), les catholiques célèbrent le Mystère pascal de Jésus, mystère de Sa mort et de Sa Résurrection. 

 

 

Depuis quand fait-on le Carême ?


Deux sources datent le Carême. L’une l’institue dès le IVème siècle, l’autre affirme qu’il a été institué par les Apôtres eux-mêmes. Saint Augustin précise que ce qui existe dans l’Église, et dont on ne connaît pas la date d’institution, nous vient directement des Apôtres.

 


Pourquoi 40 jours ?


Le chiffre 40 a une dimension symbolique rappelant des évènements de la Bible, et plus particulièrement de l’Ancien Testament : le déluge qui a duré 40 jours, les 40 ans que le peuple hébreu a passé dans le désert après sa sortie d’Egypte, les 40 jours passés par Moïse sur le Mont Sinaï avant de redescendre avec les Tables de la Loi… La référence la plus évidente se rapporte aux 40 jours que Jésus a passés dans le désert entre son baptême et sa vie publique, durant lesquels il a été tenté à plusieurs reprises par le démon. Le Catéchisme de l’Église Catholique au n° 540 dit de ces 40 jours que « L’Église s’unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus dans le désert. »

 

 

Pourquoi commencer le Carême le mercredi des Cendres ?


La mercredi des Cendres se situe précisément 40 jours avant le Jeudi Saint, jour de la fin du Carême. Il est donc marqué par une célébration, appelée la messe des Cendres. D’après une tradition qui remonte au XIIème siècle, les Cendres viennent des Rameaux bénis l’année précédente et brûlés peu avant. L’entrée dans le Carême signifie le début d’une période de conversion à Dieu. Recevoir les Cendres revient à reconnaître sa petitesse. Ce signe physique (marque visible sur le front) atteste de l’entrée dans le Carême.

La formule d’imposition des Cendres est révélatrice de ce cheminement : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Gen 3, 19), ou bien « Convertissez-vous et croyez à l'Évangile » (Marc 1, 15). De plus les Cendres ont une symbolique bien définie. Elles représentent les conditions de faiblesse, de vanité, et de péché de l’homme, ainsi que sa supplication pour que Dieu l’en délivre.

 

 

Que faut-il faire pendant le Carême ?

 

Le temps de Carême est un temps de conversion personnelle, soutenu par un triple effort de prière, de pénitence et de partage.

 

 

Plusieurs actes de conversion sont prescrits :

 

  • Le jeûne et l’abstinence qui consistent à ne faire qu’un vrai repas par jour les jours de jeûne et à se priver de viande les vendredis.
  • L’intensification de la vie de prière par une prière quotidienne ou plusieurs fois pas jour, la messe plusieurs fois par semaine… Chacun est libre de trouver un moyen de prier plus.
  • Une plus grande vie de charité par le partage, qu’elle soit envers les SDF dans la rue ou envers ses proches, conjoint,  enfant,  membre de la famille, camarade de classe, collègue de bureau... Il est bon de l'incarner dans des actes concrets : don matériel, temps passé gratuitement, bienveillance dans les conversations... La charité est inventive !

 


Pourquoi autant de privations ? Que se passe-t-il si on ne peut pas tout faire ?


Ces privations et efforts sont prescrits par l'Église, mais non imposés. Libre à chacun de faire selon ses capacités et son imagination ! Un enfant en pleine croissance ou une personne malade ne peuvent pas se priver au même titre qu’un jeune adulte dans la force de l’âge.

 

Le Catéchisme de l’Église Catholique, au n°1434, précise clairement que " La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. L'Écriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière, l’aumône (cf. Tb 12, 8 ; Mt 6, 1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres (...) ils citent, comme moyen d’obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (cf. Jc 5, 20) l’intercession des saints et la pratique de la charité " qui couvre une multitude de péchés " (1 P 4, 8).

 

Le jeûne et l’abstinence vont au-delà de la privation d’aliments. Ils ont aussi une valeur spirituelle qui leur donne leur véritable sens. Le Carême est  d'abord une démarche spirituelle de 40 jours, et non un régime !

 

Ainsi par ces efforts, on choisit de renoncer à des satisfactions personnelles (cigarette, alcool, internet, jeux...) par amour pour Jésus qui, Lui, a donné sa vie entière. L’homme est libre et la manière dont il pratique le Carême regarde d'abord sa conscience. Cependant un bon Carême portera d’autant plus de fruits, que l’on aura conservé réellement cet esprit de pénitence. Il peut être bon de demander conseil à un prêtre catholique pour cibler au mieux l'effort de notre Carême qui portera du fruit !

 

 

Source : Communauté Saint Martin.



25/03/2011
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