Chemin de sainteté

L'audience générale, tenue Place-St.Pierre, a eu pour thème de catéchèse le Psaume 23, qui s'ouvre par Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. Le Saint-Père a d'abord rappelé que ce texte est une déclaration de totale confiance en un Dieu de bonté, dans lequel le psalmiste "exprime sa certitude d'être protégé et guidé, mis à l'abri de tout péril par le Seigneur, son pasteur... Cette image montre un état de confiance et de familiarité, le berger connaissant chacune de ses brebis, les appelant par leur nom quand elles le suivent confiantes. Il prend soin d'elles, les protège comme des joyaux, prêt à les défendre, leur assurant le bien être d'une existence tranquille".

  Le Psaume 23 décrit une oasis paisible où le berger élève son troupeau, "symbole des lieux de vie vers lesquels le Seigneur conduit le psalmiste". Puis le Pape a dit que cette scène prend place au milieu d'une zone largement désertique et hostile, mais que le berger est en mesure de conduire à l'oasis où "il est possible de reprendre des forces avant de repartir. Comme le dit le psalmiste, Dieu le conduit vers une verte prairie et des eaux paisibles, où tout est en surabondance... Si le Seigneur est présent jusqu'au coeur du désert, lieu d'absence et de mort, combien est-il plus présent encore dans la vie! Ceci est une certitude radicale... Avec  le psalmiste -a ajouté Benoît XVI- marchons derrière le Bon Pasteur, quels que puissent être longs, tortueux et dangereux nos parcours. Soyons assurés que ce sont des chemins justes et que le Seigneur ne nous quitte jamais... Le psalmiste montre encore sa confiance en affirmant que même dans une vallée obscure il ne crains rien, le Seigneur étant avec lui". Or, la vallée obscure est une image juive pour évoquer les ténèbres de la mort. "C'est l'affirmation d'une confiance inébranlable, la synthèse d'une foi enracinée, dans laquelle la proximité de Dieu transforme la réalité. Ainsi la vallée obscure devient-elle sans dangers, vidée de toute menace". Cette image réconfortante clôt la première partie du psaume.

  Devant moi, poursuit le psalmiste, "tu prépares une table sous le regard de mes ennemis. Tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde. Le Seigneur est présenté comme celui qui accueille l'orant, faisant preuve d'une hospitalité généreuse et d'attentions.... Mets, huile et vin sont des présents de joie car, allant au-delà du strict nécessaire à la vie, ils expriment l'abondante gratuité de l'amour... Lorsque Dieu nous accueille sous sa tente, rien ne peut nous nuire... Bonté et fidélité seront mes compagnes chaque jour de ma vie. Longtemps encore, je vivrai dans la maison du Seigneur". Reprenant son chemin, le psalmiste y trouve "un nouveau sens, car il devient pèlerin marchant vers le Temple du Seigneur, ce lieu saint que l'orant veut habiter à jamais". Ce voeu, a rappelé Benoît XVI est celui de tout croyant. Et si ce psaume a accompagné toute l'histoire religieuse du peuple d'Israël, c'est en Jésus-Christ seulement qu'il "trouve sa plénitude de sens. Jésus est le bon berger qui va à la recherche de la brebis perdue, qui connaît chacune de ses brebis et donne sa vie pour son troupeau. Il est le chemin juste portant à la vie, à la lumière qui éclaire la vallée obscure et éteint toute peur. Il est l'hôte généreux qui nous accueille et nous protège de nos ennemis, qui prépare pour nous la table de son corps et de son sang, qui préfigure le banquet messianique définitif. Il est le berger royal, roi d'humilité et de pardon, intronisé sur le bois glorieux de la croix".

  En conclusion, il a dit que le psaume 23 nous invite à renouveler notre confiance en Dieu: "Abandonnons-nous totalement entre ses bras et demandons avec foi qu'il nous permette de marcher pour toujours dans son sillage, y compris sur les routes difficiles de notre temps, tel un troupeau docile et obéissant, d'être accueilli sous son toit, à sa table, pour être conduits finalement vers des eaux paisibles. Grâce au don de son Esprit, nous pouvons nous abreuver à sa source, de cette eau vive qui coule pour la vie éternelle".

Source : CITE DU VATICAN, 5 PCT 2011 (VIS).