Chemin de sainteté

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Il en va de l'unité de la liturgie comme de l'unité de l'Eglise

Selon les informations fiables qui nous viennent de différents diocèses, il y aurait en France moins de 10 évêques connaissant la liturgie de l'Eglise (forme ordinaire), c'est-à-dire capables de l'expliquer et de la célébrer - en latin et en français - avec aisance et dignité sans la travestir de quelque façon que ce soit.


Cette incapacité de notre épiscopat français à comprendre la liturgie et à la transmettre s'expliquerait par le fait nos évêques actuels font partie de cette génération de prêtres dont a parlé Mgr Gaidon dans son livre "Un évêque français entre crise et renouveau de l'Eglise": une génération à laquelle rien n'a été enseigné au cours de 6 années passées dans les séminaires diocésains en vue de l'ordination sacerdotale; une génération qui fut contrainte par des supérieurs dûment nommés de ne pas suivre le Missel romain et de ne jamais suivre les enseignements du Siège apostolique.


Avec moins de 10 évêques qui connaissent véritablement la liturgie et saisissent ce qu'est l' "herméneutique de continuité" permettant de bien comprendre Vatican II, la "réforme de la réforme" liturgique est loin d'être gagnée! N'est-ce pas cette inculture liturgique (soulignée du reste par le Cardinal Arinze) qui explique que le Missel romain restauré à la suite de Vatican II soit très peu utilisé et que toutes les directives données par le Saint-Père pour remettre la liturgie à l'honneur dans les paroisses demeurent sans effet?


Incapable de redresser une situation préjudiciable à la foi des baptisés, notre épiscopat a donc opté pour une stratégie dont le mot d'ordre est: "Ne changeons rien: Rome finira bien par s'habituer à nos façons déviationnistes de célébrer la liturgie."


Au lendemain de la publication du Motu proprio Summorum pontificum par lequel Benoît XVI libéralisait l'usage du Missel romain d'avant Vatican II, les évêques de France ont pris peur: la liturgie dignement célébrée sous la forme "extraordinaire" n'allait-elle pas concurrencer les liturgies paroissiales célébrées sous les formes les plus diverses qu'on puisse imaginer? On a alors vu les évêques de France écrire au Souverain Pontife pour lui rappeler qu' "il en va de l'unité de la liturgie comme de l'unité de l'Eglise."


On imagine quel a dû être l'étonnement de Benoît XVI lorsqu'il a vu l'expression "unité de la liturgie" être employée par des évêques qui se sont toujours montrés favorables à une grande "diversitude" liturgique génératrice de pratiques et de positions doctrinales qui ne renvoient plus au Credo de l'Eglise.

 

Source Pro Liturgia.



01/10/2010
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