Chemin de sainteté

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Latin / langues vernaculaires

En systématisant l'emploi des langues courantes dans la liturgie, on a obtenu tout le contraire de ce que Vatican II voulait obtenir.

Le Concile avait dit que "soit dans la messe, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l'emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple" (Cf. Sacrosantum Concilium, n.36). Le texte de la Constitution dit bien "peut être souvent utile"; il ne dit pas "sera incontestablement fructueux".

Maintenant que le latin a été presque partout évacué, on voit que dès qu'un fidèle va à la messe hors de sa sphère linguistique habituelle, il se sent comme un étranger: la liturgie de l'Eglise, qui devrait être "sa patrie" - selon l'expression du Cardinal Ratzinger - lui est un lieu étranger où il ne peut qu'être muet s'il ne maîtrise pas la langue et les habitudes liturgiques locales.

Quant aux messes retransmises par la TV depuis l'étranger, elles doivent systématiquement être "doublées" par un speaker donnant en voix off (et généralement sur un ton sucré qui ne convient pas) la traduction des prières et des chants... On obtient alors un parasitage permanent de la liturgie qui va exactement dans le sens contraire de ce qu'espérait obtenir Vatican II en permettant d'introduire les langues courantes dans la liturgie.

La faute au Concile? Non. La faute incombe à un clergé qui, en raison d'une absence de formation liturgique solide, n'a pas compris correctement le texte conciliaire. Car avant d'autoriser l'emploi des langues ordinaires, la Constitution Sacrosanctum Concilium commençait par dire que "l'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins" (Id.). Ainsi, les langues courantes auraient-elles dû être introduites dans la liturgie en complément de l'usage du latin et non en concurrence. Si ce principe avait été respecté, nous n'aurions pas à supporter aujourd'hui des liturgies bavardes, lourdes, verbeuses, où le fidèle est obligé d'entendre trois fois la même chose superposée en des langues différentes.

Trouvé ici.


05/06/2010
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