Chemin de sainteté

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Ils acceptent la forme extraordinaire : mais pourquoi ?

Certains fidèles "traditionalistes" se réjouissent de ce que tel évêque (comme par exemple Mgr Gaillot ici avec M. l'Abbé Laguérie) ou tel prêtre (comme par exemple le P. Reynard présenté ici), peu suspects d'être eux-mêmes "tradis", se montrent ouverts à la célébration de la liturgie sous sa forme extraordinaire.

Mais peut-être faut-il voir un peu plus loin que le bout de son nez et ne pas trop vite sauter de joie devant ce qui pourrait passer pour des signes d'une ouverture tant souhaitée.

On sait très bien, en effet, que si certains clercs acceptent ou favorisent la forme extraordinaire de la liturgie, c'est davantage par calcul que par conviction; ce n'est pas forcément parce qu'ils croient à cette forme extraordinaire de la liturgie ou qu'ils veulent respecter les orientations données par le Saint-Père, mais plutôt parce qu'ils se moquent de la liturgie.

Ça leur est donc complètement égal qu'elle soit célébrée comme ci ou comme ça. Au fond, accepter toutes les formes de célébrations, des plus traditionnelles aux plus excentriques, leur permet de passer pour des personnes "ouvertes à tout", "tolérantes", "accueillantes"... au prix d'un relativisme doctrinal.


Ainsi, chez certains de ceux qui se veulent "ouverts à toutes les sensibilités" (comme si la liturgie était une question de sensibilité!), l'acceptation de la forme extraordinaire s'ajoute à leur facilité d'accepter aussi toutes les célébrations qui n'ont plus de formes du tout... La liturgie devient alors un grand bric-à-brac dans lequel "même" la forme extraordinaire peut trouver une place.


Mais cette pastorale du "on-accepte-tout-parce-qu'on-est-pour-l'ouverture" n'est-elle pas celle qui aboutit à "l'absence d'unité de l'Eglise" et à la vision erronée d'un pluralisme liturgique portant à "l'indifférenciation doctrinale conduisant à un irénisme acritique où toutes les opinions constituent un relativisme ecclésiologique"? (Cf. Benoît XVI, aux évêques du Brésil en visite
ad limina).

Certes, il faut répondre favorablement aux fidèles qui demandent la forme extraordinaire de la liturgie; certes, il faut favoriser - quand faire se peut - la forme extraordinaire du rite romain. Mais cela ne peut se faire qu'avec la droiture et l'intelligence sans lesquels on accepte tout et n'importe quoi dans le seul but d'affirmer une autonomie conduisant à s'écarter progressivement du chemin tracé par l'Eglise.

Lu sur Pro Liturgia.


12/09/2010
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